jeudi, novembre 20, 2008

Destins croisés des fantômes de la lutte armée gauchiste

Les télescopages de l'actualité font ressurgir des fantômes qui n'ont pas tous connus le même sort mais qui demeurent à la fois des épouvantails bien commode et des alternatives à détruire.
L'épisode des caténaires de la SNCF illustre bien à quel point la figure du terroriste d'extrême gauche reste pratique et opérante pour le pouvoir : il est toujours bon d'avoir ses dangereux gauchistes sous la main pour en faire les ennemis du corps social.

Jean-Marc Rouillan continue de payer pour le savoir. Son refus d'abdiquer ses conviction lui a valu de retourner en prison. Action Directe n'en finit pas de mesurer à quel point nos limites démocratiques sont vite atteintes. Après une incarcération dévastatrice et des conditions de détention que l'on n'inflige à aucun prisonnier de droit commun, Rouilland est un des rares d'Action Directe a avoir survécu et évité la maladie. Mais sa liberté de pensée reste un crime.

Marina Petrella, malade et suicidaire, a elle bénéficié des bonnes oeuvres compassionnelles de la famille Bruni et ne sera pas renvoyé en Italie où l'attendait le même impitoyable acharnement contre les gauchistes au passé violent. Une mansuétude dont n'a pas bénéficié Cesare Battisti il y a peine deux ans...
Un sauvetage humanitaire, que saluait Toni Negri sur France Culture. Lui aussi militant de l'extrême gauche italienne des années de plomb, il ne semble pas renier grand chose. Il est en tout cas libre, après un séjour en prison, et bien portant. Dommage que ses imprécations contre l'empire soient trop incompréhensibles pour être réellement mobilisatrices (et je ne parle pas de son soutien au projet de constitution européenne).

Et il y en a un qu'on avait oublié et qui lui aussi a défrayé la chronique. Bill Ayers l'ancien weatherman américain, avec qui Obama a du se démarquer face à l'accusation de frayer avec un terroriste. Le voir, rangé des bagnoles avec sa passionaria, mais néanmoins toujours radicalement opposé au modèle dominant reste un plaisir. Il y a une vie après la clandestinité et elle peut toujours emmerder les réacs.

jeudi, novembre 13, 2008

RIP Mitch

Rien que de voir ça, me donne des frissons. Ces trois mecs ont vraiment changé la face du rock. Cela reste énorme encore aujourd'hui. Mitch Mitchell était le dernier survivant du Jimi Hendrix Experience et probablement le meilleur alter égo possible à l'extra terrestre Hendrix. Il est mort hier. Son jeu de batterie restera légendaire. Respect.

mardi, novembre 11, 2008

Squeezebox

Je suis loin d'en avoir exploré toutes les possibilités mais j'en suis déjà très content. Ne serait-ce que pour les web radios ! Je peux enfin écouter radio Nova dans mon salon...
Ce qui m'a agréablement surpris, c'est la qualité du son. C'est du matos hifi et ça s'entend. Du coup je me dis que je n'écouterai plus sur une platine trop pourrie.
2e bon point, c'est assez intuitif et pratique. Bon c'est pas comme fureter dans une collection de disques mais à la longue je crois que ça va me permettre de redécouvrir certains morceaux oubliés (via les listes de lectures, le taggage par genre, etc.). Surtout je peux enfin écouter simplement mes derniers trucs téléchargés sur une chaîne correcte.
Reste plus qu'à acheter le serveur NAS pour stocker tous mes CDs (plus de place sur l'ordinateur). Une paille.
PS : pour ceux qui débarquent, ce post fait suite à celui-ci

dimanche, novembre 02, 2008

Experience toujours vivants


On était une centaine pas plus. La trentaine bien sonné. Michel Cloup a grossi. Moi aussi. Mais l'énergie était bien là, brute et intello à la fois. A l'image des morceaux de ce groupe que je suis depuis ses débuts. Beaucoup de titres du dernier album, la reprise de "revolution will not be televised" un ou deux morceaux du précédent mais c'est tout pour la séquence nostalgie. Il a bien chantonné à la demande quelques paroles d'un morceau de Diabologum mais plus pour rigoler qu'autre chose.

En tout cas le son était bon et moi heureux de constater que le rock maintient vivant. Ça joue vraiment bien, les paroles collent à l'ambiance et sa voix un peu traînante le fait toujours. J'ai pensé à Shellac parfois, pour la qualité du son et ce rock usiné à trois. Une vraiment bonne soirée avec du son et de l'alcool. Un plaisir prolongé le lendemain à l'écoute de leur dernier album, "Nous en sommes encore là", enregistré dans le studio de Steve Albini, produit par un de ses ingénieurs son, Greg Norman. Très bon son et encore quelques morceaux très bien fichus. A ne pas bouder, très rare dans le rock français.

Les photos du concert du 30 octobre à la Bobine (Grenoble) : Vincent Nury

EXPÉRIENCE: ILS SONT DEVENUS FOUS

mercredi, octobre 22, 2008

10 mois que ça dure...



Toutes les nuits entre 3h et 4h du mat' y a un truc qui débarque dans le bed.
Une petite boule chaude à la respiration forte. Une bestiole qui nous tire les cheveux et nous épuise.
Un rendez-vous qu'on doit pas manquer tous les jours à 18h.
Un bonheur quotidien, exaltant et irritant.
Je l'aime.

lundi, octobre 20, 2008

High Tone déménage


1h de route pour rattraper le rendez-vous manqué un an auparavant. Je les avait raté à Grenoble pensant que le Summum contiendrait suffisamment la foule des rastas de l'agglo. Cette fois je m'y suis pris en avance pour les voir à Bourg-les-Valence. Avec Renaud on devait être les plus vieux parmi tous ces jeunes à locks. Heureusement que j'avais la panoplie.
Red Bong en première partie est plus intéressant pour sa musique qui cherche à mêler électro et hip hop que pour le flow prévisible des 2 rappeurs.

En revanche High Tone, pas une parole mais quel son ! Les morceaux hyper travaillés des derniers albums délivrent un dub puissant et moderne. Un truc qui m'a collé la transe un bon moment. Ça joue hyper bien, c'est limite trop carré pour la scène. Mais la richesse des albums est bien présente et l'efficacité au top. C'est sûr pas de harangue ou de jeu de scène mobilisateur mais un son qui ne lâche pas. J'ai bien tripé. Pour les amateurs du genre, y a pas beaucoup mieux.

Pour s'en convaincre il suffit d'aller écouter le mix de remixes qu'ils diffusent gratos sur leur site.

vendredi, septembre 12, 2008

Lifeless Dead

Il existe peu de séquences de Mad Season en live. Ici c'est une répétition de studio où l'on voit bien quel grand groupe c'était.



Layne Staley y est au top. Aérien, noir et en même temps d'une présence incroyable. Les musiciens (échappés de Pearl Jam et Screaming Trees) balancent une sorte de slow grunge unique que l'on n'entendra plus par la suite. Groupe d'un seul album, groupe maudit, Mad Season aurait pu être l'autre groupe énorme de Seattle. Staley y livre une noirceur à la fois profonde et posée qu'il ne s'autorisera qu'à la fin d'Alice In Chains.

jeudi, août 14, 2008

Comment le web change le monde – l’alchimie des multitudes

Facebook, Twitter, Craiglist, Myspace, Flickr certains noms sont familiers, ou le seront l’année prochaine avant que d’autres ne les remplacent. Bienvenue dans le monde du web 2.0

Bon Ok comme nous l’expliquent les auteurs de « Comment le web change le monde, l’alchimie des multitudes », il ne faudrait pas employer cette expression impropre à définir les évolutions du web et son impact sur le monde réel.

Mais plus que la question de la dénomination, le livre est intéressant parce que derrière son titre un peu trop emphatique se cache un bon travail de recensement de ce qui est entrain de se passer sur la toile.

En plus, l’éditeur m’a gracieusement envoyé le livre après que Francis Pisani, dont je suis régulièrement le blog, transnet.fr a eu l’idée de faire chroniquer par des bloggeur le bouquin qu’il a écrit avec Dominique Piotet. Je me colle donc avec plaisir à la tâche.

A partir d’un matériau important, études, contributions d’analystes et interviews, ils esquissent les contours du web d’aujourd’hui et de sa caractéristique principale : l’Internet est maintenant collaboratif et donne à voir une forme d’intelligence collective.


L’irruption des webacteurs

Le web est une plateforme sur laquelle on peut presque tout faire : produire, communiquer, commercer. Il permet d’interagir par le biais des commentaires et même la contribution. Ces contenus générés par les utilisateurs prennent une valeur désormais exploitée par les grands portails du net, laissant entrevoir un nouveau modèle économique associé à l’économie de la connaissance.

Du statique au dynamique, le web a changé de nature. Youtube, Flickr, Myspace proposent à la fois des données (vidéo, photos, textes, info) et des services (publication, classement, diffusion, partage) en s’appuyant notamment sur le mouvement des logiciels libres qui offrent de nouvelles compétences et outils aux internautes : la technologie s’efface permettant à tout un chacun de valoriser ses données et productions. Les webacteurs prendraient le pouvoir pour façonner les nouveaux contenus interactifs.


L’envers du net

Il y a beaucoup d’esbroufe autour du web et la multiplication de ses pseudos-experts, le développement de sa novlangue ne sont pas sans rappeler les délires de la nouvelle économie en son temps. Surtout qu’en se développant, la pratique du web satisfait bien notre fascination pour la technologie, le média. Mais les auteurs ne sombrent pas dans le magique et relèvent quand même les fissures dans le réseau. Qui récupère la valeur collectivement créée sur le net ? certainement pas les webacteurs… Entre le "crowdsourcing", qui permet aux entreprises de faire faire gratuitement le boulot par les internautes et une participation collective à un bien commun (type wikipedia), la différence est mince. Quelle est l’utilisation des données personnelles ainsi collectées ? Comme toujours, celle des acteurs marginaux du champ s’en préoccupent. Enfin, la fracture numérique change de nature. Si le réseau est désormais accessible, la « digital literacy » est loin d’être partagée. Cette compétences devient essentielle dans l’usage du web : capacité à se servir d’un ordinateur, à trouver de l’information, à la resituer dans son contexte, à créer et à diffuser des messages.

Un point que ne soulèvent pas les auteurs c’est aussi le renforcement de l’omniprésence de la publicité qui reste pour le moment le seul débouché financier.


Ce qui m’a bien plu : une remise en cause des hiérarchies

La question du classement des infos sur le web est assez intéressante : sur les nouvelles plateformes, il n’existe pas une forme de classement supérieure aux autres. Les choses peuvent avoir plusieurs places simultanées, plusieurs classements possibles. Le classement revient à chacun selon ses propres catégories et non selon une hiérarchie d’experts. Cette multitude de classement enrichit le sens collectif. Cela traduit bien l‘émergence de ces internautes amateurs qui organisent le savoir. On pourrait presque parler d’une collaboration horizontale, en réseau, qui augure de nouveaux modes de production. Reste que dans les pratiques professionnelles, l’ère de la collaboration et de la coopération n’est pas encore avancée, l’évolution culturelle est encore devant nous.

Autre intérêt, l’impact sur le travail des média. La participation remet en cause le rôle et la manière de fonctionner de ces média. Les journalistes n’ont plus le monopole face aux « pro-ams », ces amateurs qui mobilisent les outils de comm’ avec une exigence de professionnels. Ce qui bouscule la morgue journalistique mais nous oblige aussi à revoir nos sources d’information tout en les diversifiant.

Enfin, 3e focus perso, je cherchais dans ce livre des pistes pour un modèle économique pour la coproduction avec d’autres sur un outil web. Malheureusement pas encore de modèle vraiment clair, entre la pub et l’abonnement. J'en suis quitte pour continuer ma quête de la poule aux œufs d'or...

En tous cas une lecture bien stimulante et un une bonne mise à niveau sur ces nouvelles pratiques qui impactent(ront) nos vies.

lundi, juillet 07, 2008

Nouvelle config' son

Après avoir passé pas mal de temps sur le net, dans les forums, sur les tests matériels et comme d'habitude après beaucoup d'hésitations, je crois m'être décidé pour l'achat d'une Squezzebox.
J'en parlais ici il y quelques temps, je suis à la recherche d'une configuration pour fusionner ma collection de CDs et l'écoute de musique sur le net ou sur l'ordi. Et j'ai finalement opté pour un lecteur réseau plutôt que pour une nouvelle chaîne à disque dur ou un disque dur multimédia.

La Squeezebox se connecte sur un réseau wifi et va lire une collection de fichiers sons (notamment en format FLAC qui est sans perte de qualité) qui se trouve sur un disque dur du réseau. Elle se connecte aussi au net pour lire des web radios et scrobbler les titres écoutés sur Last Fm. Bon évidemment si on veut utiliser le disque dur de l'ordi, il faut que celui ci reste allumé. Du coup je m'oriente vers l'achat dans un second temps d'un petit serveur Nas, qur lequel je stockerai toute ma musique. En attendant, reste plus qu'à numériser tous les CDs. y a du boulot...

samedi, juin 14, 2008

Sur quoi écouter la musique ?


Je pensais pas en arriver là mais je me demande de plus en plus quoi faire de mes CD. Ces chères galettes argentées sont un peu délaissées depuis que les radios web (Last Fm, Deezer,...) permettent d'écouter plein de choses sur le net. Sans parler des MP3 stockés sur le disque dur. Les programmes actuels scannent en plus les habitudes d'écoute pour proposer de nouvelles découvertes.
D'où l'intérêt de numériser sa discothèque. Surtout si on peut déplacer le disque dur pour frimer en soirée avec une sélection qui déchire. Mais est-ce aussi pratique que de mettre un CD dans une platine ? Alors pour tout centraliser faut-il un disque dur multimédia, une chaîne avec DD intégré ?
Si d'hypothétiques visiteurs passent ici, qu'il n'hésitent pas à dispenser leurs conseils en commentaires.

samedi, mai 24, 2008

Portishead - third


Reçu pour mon anniv' un album qu'on attendait plus. Le 3e de Portishead en 15 ans. Je craignais un peu la resucée mollasse des précédents et en fait le trio prouve qu'il est un grand groupe. Avec toujours le même travail sur le son mais beaucoup moins construit autour du chant de Beth Gibbons, l'album réussit à croiser une approche électro et un son presque rétro, limite sorti des années 70. Certains morceaux sonnent comme du Doors kraftwerkien ou du Velvet façon Air et ça fonctionne vraiment bien. On trouve à la fois une chaleur vintage qu’on a l’impression d’un enregistrement à l’ancienne, notamment sur la batterie et les claviers, et pourtant il y a une approche vraiment moderne, qui concasse, percute, répète et qui accroche comme sur The Silence, Plastic, We carry On ou Machine Gun, mes favorites.
Third est un album aussi organique que ses prédécesseurs, moins triste mais plus dur aussi. Moins de mélodie chantée, plus de ruptures, des titres à tiroirs qui mutent en cours de route sans que ça sonne comme un exercice de style : ça valait le coup d'attendre si longtemps.

Peut-être moins homogène que Dummy et Portishead, Third garde quand même de ces morceaux qui ont fait la patte du groupe mais ouvre aussi une évolution vraiment jouissive plus noir, moins jazz arctique, finalement un trip hop plus proche de ce qu'aurait pu faire Tricky aujourd'hui si il n'avait pas sombré dans la facilité nombriliste. Et si la voix de Beth est moins mise en avant, elle est toujours belle à pleurer.





vendredi, avril 25, 2008

Liberté autogestion !


Le charmant ensemble La société a une mauvaise haleine nous propose une délicieuse ritournelle, Liberté autogestion, qui fait furieusement piquer les jambes au réveil matinal.

Du Bérus like sans complexe qui fait son effet.
Je sais pas ce que j'ai en ce moment mais je suis en pleine nostalgie punk moi...



samedi, avril 19, 2008

La Phaze réveille mon côté punk




Concert de la Phaze hier soir. Je craignais un peu les paroles lourdingues mais j'avais vraiment bien aimé leur reprise des Bérus sur la compil' Manifeste électronique. Je me suis donc laissé tenter par leur concert à EVE après plusieurs mois de disette. Je m'attendais donc à une sorte d'électro-dub énervé, un genre de High Tone speed.

Et on a eu droit à du punk, du vrai qui déboîte. Un truc avec une méga patate, à l'image du chanteur, avec son air de garçon de café mais à l'énergie de Didier Wampas. Des bons morceaux qui d'entrée m'ont donné envie de m'exciter (peut-être aussi l'effet de la Mandrin).

Et me v'la parti dans le pogo avec Julien. Tout de suite c'est chaud, mais à ma grande surprise je suis assez à l'aise dans la fosse malgré le manque de sport depuis plus d'un an. Ça secoue mais je suis bien stable, je pare bien les slammeurs et la zique me porte. Evidemment l'euphorie dure 5 min', je me retrouve le souffle court à essayer d'éviter de me prendre un coup de pompe d'un stage diver égaré. Mais la pèche revient. Faut dire, j'ai l'impression de voir Dirty Distict sauce électro, un truc rageur qui fait jouer de son poids parmi les jeunes allumés.

J'ai vraiment passé une bonne soirée. Manquait que la reprise des Bérus : "problème de droits" m'a expliqué le chanteur après le concert.

Allez un peu de son :

La Phaze - La fièvre de l'exil (Live in Copenhague)

La Phaze - Climax (Live in Copenhague)

lundi, avril 14, 2008

Définition du Rock

Renaud a fait suivre cette excellente définition du rock.
Faut prendre un peu d'acide mais c'est pertinent

samedi, avril 05, 2008

Eklektik Mix enfin !

Il a mis du temps à maturer celui là. Faut dire que la miss Judith est venu foutre le dawa dans ma petite routine musicale. Moins de temps pour sniffer ce qui sort mais j'ai quand même réussi à me décider sur une petite sélection.
Cette fois-ci, la compil' est pas mal marquée par l'exploration du catalogue Ed Banger (le label de Justice) mais aussi par ma découverte de Last FM. J'ai ainsi pu testé quelques titres auprès de certains et du coup remuscler le tout. Ce qui donne finalement une tonalité très rock (de toutes façons y a pu de hip hop) avec beaucoup de voix de femmes. On se refait pas.
Enjoy (pour télécharger c'est là).

- Lallo Schiffrin : Main title (Planet Of The Apes - TV)
Une petite madeleine pour les tv addict. Avec le son de la série Tv de la Planète des singes (plus difficile à trouver que celui des film).

- Help She Can't Swim - Boy toy
Une petite pépite punk avec évidemment une nana au chant (women rocks !)

- Revl9n - Someone like you
Un morceau dégotté sur une compil' électro. Une mélodie, une voix accrocheuse, un électro-rock bien fichu. Pas mal pour commencer à chauffer.

- Foals - Hummer
Dernière sensation Inrocks. Un son très rétro, limite new wave, mais en plus sautillant. Du Mathrock paraît-il. Bref, parfait pour moi.

- Blood Red Shoes - It's getting boring by the sea
C'est fou le nombre de nana qui ramènent le rock à sa rectitude première : poum-tchack, guitare ferrailleuse et voix enjouée sur à peine 3 minutes. Ça fait du bien par où ça passe (women rule !)

- The Coral - Dreaming of you
La première fois je l'ai entendu tard dans un épisode de Scrubs, c'est dire la référence. Pourtant ce néo-folk briton m'est resté en tête un bon moment "In my lonely room, when i'm dreaming of you, but what can i do, i still want you"...

- Sage Francis - Kill Ya Momz
Y a plus de hip hop mais y en a quand même qui font du bon son. Intello et vicieux. Pas très dansant mais quand même un bon interlude à se coller entre les oneilles.

- Clap Your Hans Say Yeah - The skin of my yellow country teeth
Pareil que pour The Coral, ça doit être la paternité qui me renvoit sur ces morceaux qui swinguent, moins hardcore mais bien prenant quand même.

- Uffie - Pop the Glock (Original Mix)
La petite garce de Ed Banger pour un titre sucré, qui nous sort un hip hop futuriste, bien plus malin que ce que nous font en ce moment ces lourdaux de rappeurs.

- Tiger Force - Go back to your glass house
Et encore des jeunes qui relancent la toupie punk du fond de leur garage. Je vous recommande leur petite vidéo.

- Death From Above 1979 - Romantic Rights
Une autre découverte Last Fm. Un duo canadien qui envoit du gros mais qui s'est séparé depuis. Une intro qui tue et un très gros son. Si le chant était au niveau, ce serait une tuerie.

- The Gossip - Standing in the way of control
Ok tout le monde connaît. Mais c'est quand même rudement bon. En plus l'album tient plutôt la route. Et puis moi les femmes qui rendent le rock vivant (Girl Power !)...

- Death From Above 1979 - Blood on our hands (Justice remix)
Toujours nos amis d'Acadie mais cette fois remixé par Justice. Pas mal pour waxer le dancefloor.

- LCD Soundsystem - North american scum
J'aime bien les paroles et puis y a un bon petit crescendo qui est quand même la recette de base pour faire bouger.

- Feist - My moon my man (Boys Noize Remix)
Le morceau d'origine est bien, sympa et tout mais le Boys Noize là (responsable notamment du mythique Frau, hymne techno-teuton, pour les non-initiés), il nous la quand même sérieusement boostée la miss. Alors ça monte ?

- John Dahlback - Blink
Ok Tektonik, mais la régression c'est bon !

- Agoria - Code 1026
Faut toujours finir sur une techno un peu dark pour revenir à l'esprit de la danse.

- LCD Soundsystem - New York i love you
Et une petite déprime nostalgique pour clôturer le tout en attendant le prochain.

Evidemment vous pouvez commenter.

Spéciale dédicace à Miss Suspicious.

dimanche, février 10, 2008

Hurt

OK c'est un peu vieillot, Johnny Cash est mort depuis un certain temps. Mais ce morceau sorti en 2003, une reprise d'un titre de Nine Inch Nails, est tout simplement poignant.
La version de Reznor prenait déjà les tripes mais le dépouillement de la version de Cash et surtout son interprétation crépusculaire lui donne une dimension encore plus forte. Il faut saluer le boulot de l'excellent Rick Rubin, le fondateur de Def Jam qui après avoir produit les Red Hot, Run DMC, System Of A Down ou Rage a relancé la fin de carrière de Cash.
La chanson fait moins hymne sado-maso (I hurt myself today, to see if i still feel, i focus on the pain, the only thing that's real), qu'un retour sur une vie parfois déjantée, un bilan minimaliste, implacable et aérien, détaché de tout. Quelques mois plus tard, Johnny Cash décédait
Bizarrement le titre donne la patate je trouve.

samedi, janvier 12, 2008

La chute de la maison Wu-Tang

Les rappeurs de Staten Island dégringolent du Mont Wu-Tang. Je viens de me taper l'écoute de 8 diagrams, le dernier Wu-Tang Clan et je le trouve carrément décevant.
Ca faisait déjà 2 albums que la pente déscendante était amorcée. The W était sauvé par l'énormissime Gravel Pit, mais j'avais déjà revendu Iron Flag, l'avant-dernier. Et pas de résurrection avec ce 8 Diagrams de commande, qui se traîne en longueur et n'offre pas un titre de référence. La production est toujours soignée mais pour ce groupe cultissime, il y a un problème. Une pauvre reprise de When My Guitar Gently Weeps des Beatles est sensée être le hit mais la bonne idée est gâchée par des coeurs R'n'B et un tempo des plus faiblards. L'album se traîne et tous les rappeurs cachetonnent, avec peut-être Method Man qui sort un peu du lot. Même pas de vocaux inédits de Old Dirty Bastard exhumés pour rendre hommage au seul vrai fou du crew.

Ce plantage fait écho à cette difficulté à trouver de bon morceaux de rap en ce moment. Plusieurs fois annoncée, la fin du hip hop est-elle avérée ? Quand on en est à saluer le best of de NTM comme la meilleure sortie du moment et que les Beastie Boys se recyclent dans un easy-listenig funk de bonne facture, c'est sympa mais il n'y a pas grand chose qui fait monter l'adrénaline. Espérons que le hip hop se sortira de son écueil R'n'B blig bling.